La sédentarité

Prévention des risques de la sédentarité au travail

La sédentarité

Ces dernières années, la sédentarité a considérablement progressé. Cette notion est caractérisée par le ministère de la Santé et de la Prévention telle une situation d’éveil en position assise ou allongée à faible dépense énergétique. Nous adoptons des comportements sédentaires dans notre vie quotidienne en regardant la télévision, en étant sur l’ordinateur, ou encore en jouant aux jeux vidéo. Mais cette tendance se retrouve également dans notre vie professionnelle en travaillant sur un écran, en étant en réunion, ou en limitant les déplacements. D’après l’Observatoire National de l’Activité Physique et de la Sédentarité (ONAPS), les adultes passent en moyenne 12 heures par jour assis les jours travaillés, et 9 heures par jour assis les jours de repos. L’ONAPS révèle également que 80% des adultes sont au moins 3 heures par jour devant un écran dans un cadre extra-professionnel. Ainsi, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime que 60 à 85% de la population mène une vie sédentaire

L'inactivité physique

L’inactivité physique est une notion proche mais distincte de la sédentarité. En effet, l’inactivité physique se caractérise par un niveau insuffisant d’activité physique d’intensité modérée à élevée, ne répondant pas aux seuils recommandés, à savoir 150 minutes par semaine d’activité physique d’intensité moyenne, ou 75 minutes par semaine d’activité physique intense. À noter que le Ministère de la Santé et de la Prévention décrit l’activité physique comme « tout mouvement corporel produit par la contraction des muscles squelettiques et entrainant une augmentation des dépenses d’énergie par rapport à la dépense au repos ». Selon l’ONAPS, 47% des femmes et 29% des hommes sont inactifs

La sédentarité au travail

Au sein des activités quotidiennes, l’activité professionnelle apparait comme l’un des principaux facteurs favorisant la sédentarité, accentuée par l’émergence du télétravail en particulier dans les professions nécessitant une position assise. La posture assise est souvent associée à des risques sur la santé en raison de son ininterruption. Une étude française se basant sur des données recueillies par l’étude de cohorte NutriNet Santé démontre que 42% de l’effectif de l’étude réalisent des tâches professionnelles principalement en position assise, et 32% de l’effectif alternent les postures assise et debout. Par ailleurs, 95% de la population française adulte serait, selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement, et du travail (ANSES), exposée à un risque de détérioration de la santé causé par le manque d’activité physique ou un temps trop important en position assise, pouvant s’expliquer par 76,1% des français ayant une profession issue du secteur tertiaire. 

Les risques pour la santé liés à la sédentarité

La sédentarité est responsable de nombreux risques pour la santé. En effet, les personnes sédentaires ont davantage tendance à développer une situation d’obésité, de souffrir de cancers, de diabète de type 2, de pathologies cardiovasculaires, ou encore de problèmes de santé mentale. De plus, la sédentarité est le 4ème facteur de risque de décès dans le monde, responsable de 10% de la mortalité totale en Europe. La sédentarité et l’inactivité physique contribuent également à l’apparition de troubles musculos-quelettiques, en raison d’un déficit musculaire des muscles paravertébraux, fessiers, et ichio-jambiers, pouvant rendre difficile le maintien d’une posture adaptée face à des situations à risque répétées. 

Les recommandations

L’OMS préconise de pratiquer au moins 30 minutes d’activité physique d’intensité modérée à élevée par jour, au moins 5 jours par semaine, ainsi qu’au moins 2 séances de renforcement musculaire en complément d’exercices d’assouplissement

Des gestes simples peuvent être adoptés dans la vie quotidienne visant à réduire l’inactivité physique : privilégier la marche ou le vélo pour certains déplacements, se garer un peu plus loin si l’on prend la voiture ou sortir un arrêt avant en transports en commun. 

Au travail, il est possible de favoriser une activité physique en prenant les escaliers plutôt que l’ascenseur, en éloignant l’imprimante, ou en effectuant des pauses actives

L’activité physique apparait comme une excellente solution thérapeutique non-médicamenteuse, à la fois disponible et peu onéreuse.